" La minute management et coaching #261 " Manager, arrêtez de juger en permanence : une invitation à l'écoute et à la compréhension.

Dans le monde professionnelle, la figure du manager occupe une place centrale. Il doit guider, évaluer, prendre des décisions.Toutefois, une tendance néfaste que l'on observe trop souvent est celle du jugement permanent.

Juger sans arrêt ses collaborateurs, leurs actions, leurs motivations, ou même leur personnalité, peut avoir des effets délétères : démotivation, stress, perte de confiance, ou encore un climat de travail toxique.

Il est temps pour les managers de réfléchir à leur rapport au jugement. Entamer une démarche d'écoute, d'empathie, et de compréhension permet non seulement d'améliorer la cohésion d'équipe, mais aussi d'instaurer une vraie culture de respect et de développement.

Quelle est la nature du jugement ?

Le jugement, selon la philosophie, est inhérent à la condition humaine.

Socrate disait : " Je sais que je ne sais rien".

Cela souligne l'humilité qu'un vrai sage doit avoir face à ce qu'il ignore, y compris ses propres jugements. Pourtant, dans le contexte professionnel, certains managers se comportent comme s'ils détenaient une vérité absolue, jugent rapidement sans connaître toutes les facettes d'une situation, et finissent par créer des barrières plutôt que des ponts.

Quels sont les dangers du jugement permanent ?

Le jugement excessif ou systématique peut conduire à plusieurs dérives :

• La stigmatisation et la stérilité relationnelle: juger sans nuance enferme le collaborateur dans une image qui peut devenir une vérité auto-réalisatrice.

  
  

• La perte d'engagement: un collaborateur qui sent qu'on le juge constamment peut se replier, perdre confiance en lui et en son manager.

  
  

• Le climat de méfiance: la suspicion installe une atmosphère lourde où la créativité et la prise d'initiative sont freinées.

  
  

" Ce n'est pas parce que les choses sont difficiles que nous n'osons pas, c'est parce que nous n'osons pas qu'elles sont difficiles ". Sénèque.

Cela nous rappelle que le jugement peut aussi bloquer l'action, la confioance, et la croissance personnelle.

Quelle est la différence entre l'évaluation et le jugement ?

Il est important de distinguer entre l'évaluation constructive et le jugement définitif.

L'évaluation est une reflexion objective, baseé sur des faits, destinée à faire progresser, à accompagner.

Le jugement tend à fixer une personne dans une identité, souvent négative, et à la réduire à ses erreurs ou ses faiblesses.

Le manager éclairé privilégie la première, utilisant le feedback pour faire évoluer son équipe, plutôt que de stigmatiser.

Quelle est la posture du manager ? Écouter plutôt que juger.

Pour éviter de tomber dans un jugement systématique, le manager doit s'appuyer sur plusieurs pricipes:

• L'humilité: reconnaître qu'on ne détient pas la vérité absolue.

  
  

• L'écoute active: prendre le temps de comprendre les motivations, les contraintes, le contexte.

  
  

• Le questionnement: poser des questions plutôt que formuler des accusations.

  
  

• La bienveillance: traiter chaque collaborateur avec respect, même en cas d'erreur.

  
  

" Ce n'est pas la criticité qui fait la grandeur, c'est la capacité à écouter et à comprendre". Albert Einstein.

Quelle mise en pratique ?

Quelques conseils concrets pour les managers:

• Se remettre en question régulièrement: se demander si l'on a jugé rapidement, ou si l'on a manqué d'informations.

  
  

• Pratiquer la patience: avant de porter un jugement, attendre d'avoir tous les éléments.

  
  

• Favoriser la communication ouverte: instaurer un climat de confiance où chaque collaborateur peut s'exprimer librement.

  
  

• Se focaliser sur le comportement, pas sur la personne: identifier les actions à améliorer sasn qualifier pour autant la personne.

Pour un manager, la véritable responsabilité consiste à accompagner, comprendre et faire grandir. La jugement lorsqu'il devient systématique, devient un frein à la performance et au bien-être collectif.

Comme le disait Kant, " La liberté consiste à pouvoir faire ce que l'on doit faire, et non à faire tout ce que l'on veut".

Si vous adoptez une posture d'écoute et d'empathie, vous contribuez à créer un environnement où chacun peut s'épanouir, apprendre et évoluer.

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